Silent Hill : Shattered Memories

Une fois n’est pas coutume, je vais vous parler d’un jeu vidéo. Silent Hill, c’est une longue série de 7 volumes qui débuta en 1999 mais ne flippez pas, je ne vais pas vous faire bouffer l’historique.

Chaque épisode est indépendant, avec parfois des recoupements, ce qui permet d’aborder chacun d’eux comme une aventure unique. Le scénario est toujours d’une noirceur écrasante, dans un environnement des plus glauque, parsemé de séquences non moins malsaines. Le joueur se retrouve plongé dans cet univers sans trop comprendre pourquoi ni comment et son but est bien entendu d’en découvrir la raison, tout en échappant aux ignobles créatures qui rôdent un peu partout.

Ce dernier opus, Shattered Memories, s’avère être une sorte de « remake » du tout premier épisode : Harry Mason, père de famille, a un accident de voiture alors qu’il roulait avec sa fille Sharon. Lorsqu’il reprend conscience, celle-ci a disparu. Il se lance alors a sa recherche dans les rues désertes (ou presque) de Silent Hill…

Les fans de la première heure ont du crier au scandale lorsqu’ils apprirent la sortie de ce « remake ». Mais inutile de gueuler comme un putois quand on ne sait pas, car Shattered Memories est différent des autres opus sur plusieurs points.

Tout d’abord, le joueur ne trouvera pas d’armes pour se défendre : point de clef anglaise ou autre chandelier dans la cuisine pour le Colonel Moutarde. Ici il faut fuir, se cacher et avoir un bon sens de l’orientation si on veut pouvoir espérer ne pas se faire becter un mollet lors de phases de courses poursuites lorsqu’intervient le Cauchemar... Et hop, une bouffée de stress supplémentaire !

Par contre, l’absence de réelle peur de se faire arracher un poumon lors des phases d’exploration est également frustrante : quoi de plus énervant qu’explorer une ville ou des bâtiments obscurs lorsqu’on sait qu’on ne risque aucun danger ?!

Second point, et sans doute le plus intéressant, la possibilité de forger le caractère de son personnage. Le jeu débute en effet par une séance de psychanalyse qui posera les bases. Ces séances ponctueront le jeu de façons régulières, après chaque évènement important de l’histoire, détaillant toujours plus le caractère tortueux du personnage. Selon ce que l’on répond au psy, les personnages, les décors, les dialogues, changeront au cours de l’histoire. Ainsi, l’expérience et la séquence d’animation finale seront différentes si vous avez crée un père idéal, un alcoolique, un obsédé sexuel, ou bien encore vous-même ! (bien sûr, si vous êtes déjà l’un des trois, tentez autre chose)

De plus, la fin du jeu fera ravaler son calebar à n’importe quel joueur ayant été jusqu’au bout, même les plus sceptiques, tellement la surprise est énorme.

Véritable thriller psychologique et horrifique, ce jeu joue avec nous autant que nous avec lui… alors, qu’est-ce que vous attendez ?

Support : Wii, PS2, PSP